Le virus E21, vous l'avez attrappé comment ???

Hello les amis,

Chacun de nous est venu à l'E21 par un coup de foudre, un flash ou un souvenir qui déclenché la passion pour ce modèle.

Avec les autos de collection, le plus passionnant, c’est la belle histoire humaine qui va avec.

Je propose que ce sujet le sujet devienne le livre des anecdotes et/ou histoires qui ont déclenché ou entretenu la maladie.

J'ouvre le ban en exposant ce qui m'a tant fait aimer ce modèle !

Fils de garagiste, j’ai eu le bonheur de grandir au milieu d'autos de course et d'autres qu’on appelait pas encore "de collection", mais que les amateurs – souvent les pilotes des premières - honoraient déjà de leurs attentions.

Incontournable dès qu’il s’agissait d’autos de course, les BMW n’ont n’ont véritablement commencé à bien se vendre en France que dans la seconde moitié des années 70 : E12 et E21 essentiellement.

1°) la guerre n’était pas si loin et les autos allemandes n’avaient pas nécessairement bonne presse et 2°) leur tarif calibré pour le Dollar ou le DM constituait un gros freins à la diffusion des BMW une fois converti en Francs.

Mais leurs succès en compétition, l’excellence de leurs qualités et la vertigineuse descente aux enfers des constructeurs anglais et italiens ont fait que BMW les a peu à peu supplanté pour le meilleur dans le cœur et l’esprit des "connoisseurs", gentlemen drivers et autres « cadres dynamiques » en mal de reconnaissance : industriels, bourgeois et voyous n’allaient bientôt plus avoir d’yeux que pour pour les belles bavaroises.

En ce qui me concerne, le virus est arrivé en plusieurs vagues.

Et à chaque fois que je monte dans une de mes BM, je retrouve intact les souvenirs heureux d’une époque révolue, celle de l’enfance insouciante et d’un avenir plein de promesses.

Acte 1 : vers 1977, je me désespérais qu’un de mes oncles ait troqué sa Type E contre contre une BMW 3.0L Csi : la première était mythique et la seconde… Inconnue. De moi en tous cas).

Un Paris-Bandol sur la banquette arrière a eu tôt fait de me convaincre de l’excellence du choix de l’oncle Paul : la finition, la qualité d'ensemble mais surtout le punch et le son de la mécanique étaient vraiment exceptionnels - même comparés à la Type E où aux Mercedes familiales.
Ne parlons pas des Triumph Tr6 et autres FIAT Abarth tant affectionnées par mon père qui semblaient en comparaison n’être que de… vulgaires brouillons !
(Pour info, cette 3,0L Csi est toujours dans la famille, au chaud dans son garage du midi).

La naissance du virus était alors bien avancée.

Acte 2 : dans mon bled de banlieue, il y a eu l’installation de voyageurs sédentarisés, équipés d’autos toutes plus incroyables les unes que les autres (Ferrari, Maserati, Porsche etc…), mais il y eût chez eux vers 1978/79 une floraison de BMW « Alpina » qui arboraient des couleurs incroyables et des chants moteurs de toute beauté (deux B7 Turbo E12 et une B6 E21 )
Ils écumaient le secteur à tombeau ouvert et la musique du 6 cylindres s’est gravé à jamais en moi, accompagné des fameux « Dekosets » qui permettaient d’identifier ces autos exceptionnelles au premier coup d’œil.

Concomitamment, les essais presse ont commencé à la même époque à encenser ces BMW ensorcelées au sommet du genre automobile : moi j’avais la chance de les côtoyer de près et le mal était inoculé à jamais !

Acte 3 : fin 1979, le père d’un copain s’est offert une 323i « Alpina C1 » auprès du Garage du Bac, tandis que mon oncle proprio de la Csi sus-nommée remplaçait le Coupé Fiat 124 de ma tante par une 323i (noire, intérieur beige : une tuerie !) quelques mois plus tard.

Dans les deux cas, monter à bord était à chaque fois une gourmandise dont je n’aurais manqué l’occasion pour rien au monde : le bruit du 6 cylindres était vraiment à tomber !!!

Acte 4 : d’autres membres de la famille (ceux qui avaient un peu « réussi ») ont acheté des 323i pour se démarquer des conducteurs de Gti / Abarth / Turbo qui étaient alors très en vogue chez les « jeunes cadres dynamiques ».

Reste que le prix de la machine la plaçait dans une galaxie inatteignable pour le commun des mortels.
(Ce qui aussi contribué à assoir le standing de l'engin, rendu exclusif du simple fait qu'elle n'était accessible qu'aux plus aisés).

Par la suite, d’autres belles BMW ont accompagné la famille ou les amis (mais jamais chez nous, qui regardions plutôt vers Stuttgart), mais la 323i noire / beige de ma tante est restée (à jamais !) ma préférée.

Elle l’a conservée longtemps (jusque 1990 de mémoire) et le clang à la fermeture de la porte, l’absence de vibrations du M20, le tableau de bord tourné vers le pilote, bref, autant de détails de 1ère classe dans une auto si compacte et qui ont été le moteur de la réussite BMW.

Sans la 2002 et sans la Série 3 E21 subséquente avec son 6 cylindres, BMW ne serait jamais devenue ce qu’elle est est (ou était, vu les bouses qu’ils vendent depuis une grosse dizaine d’année).

Vers mes 30 ans, la première auto de collection (ça ne valait encore pas grand chose en 1999 !) que je me suis offerte, ça a été – vous l’aurez deviné – une BMW 323i E21.

Une vraie daube que je n’ai gardé qu’une semaine : un manouche aviné me l’a emboutie en stationnement et elle partie (sans regret) en épave…

C’est ainsi que j’ai ensuite cherché et acquis mon Edition S ; puis les autres, bien connues ici.

J’ai depuis élargi la collection à d’autres autos, mais je garde aujourd’hui encore une tendresse très particulière pour les E21.

Elles représentent à yeux la quintessence de ce qu’est une auto compacte bourrée de qualités généralement réservées à de plus grosses autos.

Bien plus qu’une E30, plus fade et pourtant généralement mieux appréciée aujourd’hui.

Tant mieux : on peut encore trouver de belles E21 sans trop se ruiner (tout est relatif, je sais).

Entretemps, j’ai aussi appris à apprécier les E21 4 cylindres, dont le charme est finalement tout aussi sympa que les 6 cylindres.

Et vous alors, c’est arrivé comment le virus E21 ???

Tego

Simple E21apapa = la voiture à mon ...

Et non, au départ, c'était la voiture à mon oncle qui faisait régulièrement des A/R Toulouse/ Allemagne.

Aprés avoir exploser le moteur M10 d'une 02 vers Berlin, il a eu une proposition pour une 323i de 78.
Le M20 de la 323i ne fera pas mieux, explosé aussi. Il faut dire qu'à l'époque, c'était plutôt proche des 170, son rythme de croisière sur les autoroutes Françaises et Autobahn.

Ensuite, fini les voyages. Donc, il est revenu plus péperre avec une B7 E12.

Mon père lui à racheté la 323i avec son moteur changé et au décès de mon père, la E21 a finit chez moi avant une petit resto.

Le virus a bien été accompagné de personnalités et de connaisseurs croisés sur un ancien forum et celui du club maintenant.

Je suis pas au niveau d'autres fous furieux de E21 mais en plus de la 323i, la 320i se prépare pour 2024.

A vous !!!

Ah, grand merci Robert pour cette piqure de rappel de ton parcours.
C'est ça le côté sympa de l'auto de collection : c'est toujours les histoires des personnalités qui se cachent derrière le métal qui sont passionnantes.

Moi j'en ai encore sous le pied car j'ai toujours aimé l'E21 notamment en raison des gens qui les conduisaient : pas un seul qui n'ait pas eu un profil "original" ou remarquable.

Des gens auxquels tu pouvait facilement t'identifier et/ou tu voulais ressembler.

Et le succès de l'E21 a été bien plus grand à mon avis que celui de l'E30, contrairement à la perception objectivement déformée qu'on en a aujourd'hui.

E21 : 1 364 039 exemplaire(s) de 1975 à 1983
2 portes uniquement, variante TC-Baur Top Cabriolet inclue (4 595 ou 4 700 exemplaires selon les sources)
Soit 194 862 par année de production.

E30 : 2 092 122 exemplaires de 1982 à 1991 en Coach+Berline (sans les TC Baur)
En ajoutant les TC Baur, Cabriolets et Touring (Break), la production totale d'E30 est de 2 339 251 exemplaires.
Soit 232 458 exemplaires par an pour les seuls Coach 2 portes + la berline 4 portes.

On ne le perçoit plus forcément bien aujourd'hui mais malgré ses tarifs élitistes, la E21 fait quasi aussi bien que la E30 en terme de ventes, alors qu'elle n'était distribuée qu'en Coach 2 portes.

C'est bien elle qui permet à BMW de devenir un "grand constructeur" en quasi doublant les chiffres de production de la Série 02 précédente (861 640 exemplaires).

C'est ça le remarquable tour de force de l'E21 à l'époque : parvenir à développer une image exclusive alors qu'elle s'est finalement plutôt bien distribuée.

Ce qui lui a vraiment manqué, c'est une vraie version sportive : nul doute que si elle avait eu une vraie locomotive comme a pu l'être la M3 E30, elle n'aurait pas ce petit côté "sous E30" qui lui colle souvent aux baskets.

Pour posséder à la fois des 02, des E21 et des E30, je persiste aujourd'hui encore à penser que la E21 réalise une synthèse parfaite de ce qu'est une BMW Classique :

- belle (c'est subjectif, mais elle respecte les canons BMW en les sublimant),
- joueuse (parfois trop ?),
- bien finie (la comparaison avec ses contemporaines est sans appel),
- procurant de vraies sensations tout en étant suffisamment moderne pour être utilisée sans arrière-pensées.

Alors oui, je vis des moments superbes au volant de mes E21 et je me sens systématiquement propulsé dans la peau d'un winner des années 70-80 (tonton, tata, manouches de tout poil, si vous m'entendez...)

Tiens, je vais peut-être même m'offrir une paire de Ray-Ban Aviator et une perruque "mulet" pour fignoler le look.

Tego

Vaste sujet mais qui a le mérite d'exister...

Pour moi, ma première auto de collection fut une japonaise, une Civic CRX de première génération, que j'ai acquise en 1999 parce que lorsque j'étais étudiant, j'avais le projet d'en acheter une lorsque je travaillerai.
Ce fut chose faire lorsque j'ai croisé ce CRX noire d'origine belge (jantes en tôle et un extincteur immense sous le siège passager) en dépôt vente dans un garage de mon secteur.
J'ai acheté cette auto 1000 Fr mais elle a nécessité une remise en état complète de la carrosserie car l'ancienne propriétaire l'utilisait dans Paris et devait se garer à l'oreille.

Après j'ai acquis une Citroën AX Sport phase 2 pour rouler dans le sud. Pourquoi une AX sport, parce que mon père en a eu une (une phase 1 avec le décoset rouge et bleu), prêtée par Citroên pendant un weekend complet, et cette auto fut vraiment très bluffante. Donc, j'ai acheté cette auto à un pilote de rallye dont la voiture servait aux reconnaissances. Après plus de 15 ans, la voiture a bien évolué et est devenue ma pistarde économique.

La 323i E21 est arrivée par hasard dans mon garage début 2013. Je l'ai découverte chez un client qui l'avait prise en charge dans un garage où elle était stationnée depuis 23 ans sans sortir. Cette E21 totalisait 13700 km au compteur et était une 1ère main. Elle est devenue une 2ème main car le gérant du garage l'a mise à son nom et me l'a revendu 3 mois plus tard sans avoir roulé plus que cela.
Cette E21, bien connue des membres, m'en a fait voir de toutes le couleurs, surtout après le tournage de l'émission Wheeler Dealer France et un passage sur le circuit des 24h du Mans.
Elle a été remise en état mécaniquement et fonctionne tout à fait bien. Après 11 ans dans mon garage, je ne m'en lasse pas.
Pour l'anecdote, c'est lors du premier rassemblement de voitures anciennes auquel j'ai participé, que j'ai rencontré Tego, Boumbo (connu de beaucoup mais pas inscrit sur ce forum) et notre ancien prez, RO201EX.

La suivante est arrivée dans mon garage à cause d'une cliente qui voulait l'envoyer à la ferraille.. En essayant de la convaincre de la conserver, elle a fini par me dire que si je ne voulais pas qu'elle parte à la ferraille, je devais passer le samedi suivant à 8h pour l'en débarrasser.. ce que j'ai fait..
Celle-ci est italienne, c'est une Alfa Roméo Giulietta de 1983 type 116, donc avec un châssis Transaxle comme la 944 . Elle était de 1ère main et totalisait moins de 100000 km et était stationnée dans le garage du pavillon depuis 15 ans.
Les débuts de cette auto ont été très surprenants car après une révision et un siphonage du réservoir, l'auto a démarré du premier coup. Elle passait son CT 30 min après sa remise en route, et ce, sans assistance de freinage pour cause de clapet bloqué.
Cette Alfa avait les sièges de soupapes corrodés et le joint de culasse un peu sec, donc j'ai entrepris de refaire la culasse et les segments pour repartir sur une base saine. Le motoriste qui m'a refait le moteur m'a offert des arbres à cames. Resté plus qu'à mettre le reste de la mécanique au diapason.
L'auto a conservé toutes des déformations causées par son ancien propriétaire mais aucune corrosion sérieuse n'est constatée. Le châssis Trasaxle a été amélioré pour le rendre plus vif.
Le moteur est un 1600 mais elle me donne la banane à chaque fois que je la sors.

La suivante est une anglaise (que Tego connait). Un petit cabriolet Lotus Elan M100. La seule traction du constructeur, une aberration pour les amateurs de la marque mais une auto très sympathique créée juste avant la mort de Colin Chapman et terminé suite au rachat de Lotus par GM. Après cette auto, même badgée Lotus ne vaut pas plus qu'une 318.

Je passe pour les autos possédés avant et depuis en dehors des collectionnables...

Salut,

Merci Tego d’avoir lancé ce sujet, parce qu’on est des fondus de l’E21 et que nous avons tous une histoire avec ce modèle !

Pour ma part, j’ai dû commencer à repérer les jolies BMW au début des années 80, lorsque j’avais une dizaine d’années. Avec mes frères nous avions depuis longtemps les Majorettes au 1/43ème avec lesquelles nous avons fait un paquet de scénarios qui nous ont occupé de nombreux mercredi après-midi dès les seventies, avec notamment une série 7 verte (E23) 733i de mémoire, et celle-ci je l’aimais bien: la béhème !
Par chez nous, à la campagne: pas de séries 7, très peu de 5 et quelques E21 quand même. De la 316 et 318i essentiellement,  avec une immense admiration devant les rares 320 avec moteur six cylindres, de la bagnole rares chez nous, réservées aux riches patrons ou commerçants qui affectionnaient aussi pas mal les 520 ou 520i dès l’arrivée de l’E28.

Plus tard, à l’adolescence, je suis monté dans une E21 avec beaucoup de plaisir; c’était une 320 avec boîte automatique. Par contre phase 1 ou 2 je ne sais plus, mais 6 cylindres quand même, blanche intérieur noir, avec le gros becquet BMW sur la malle arrière et les jantes BBS 13 avec des pneus de 205 à l’arrière ça je m’en souviens bien,  elle en imposait quand même ! Le propriétaire avait un bon coup de volant mais comme z’était allemand, z’était zolide ! Alors l’entretien, bah "ça sert à rien de dépenser là-dessus tellement c’est costaud ". Évidemment le moteur a rendu l’âme dans les mains d’un de ses meilleurs potes à qui il venait de la vendre, elle a mal fini la pauvre...
En 1993, je craque sur une Ford XR3i et mon meilleur pote pour une... 318i E21, phase 2 Lapisblau. Celle-là je l’ai conduit de nombreuses fois, et je l’aimais bien. Elle a fini chez un garagiste qui devait la refaire, car la rouille avait fait son oeuvre, et elle portait bien tous les stigmates de ses 300 000 km dépassés à la fin de sa dure labeur. Je ne sais pas si elle fut sauvée.

Les années passent et en 2006 je jette mon dévolu sur une récente: une magnifique E46 coupé 323ci. Une auto géniale, je l’ai gardé 7 ans et plus de 120 000 km mais trop polissée et silencieuse, il manquait quelque chose...
Et c’est là que je me suis rappelé des E21, alors je me mis en quête d’une 323i pour retrouver les sensations que j’avais connu par le passé. C’est là qu’après beaucoup d’annonces épluchées et de désillusions tellement ces autos ont eu des propriétaires peu soigneux, je finis par tomber sur celle que je possède toujours plus de 15 ans après et plus de 80 000 km derrière son volant, avec de bonnes virées jusqu'en Belgique (de la Vendée ça fait une belle balade) ou à Dijon plus fois pour le GPAO.
J’ai même récupéré (en 2009 ou 2010) une 318i (E21 bien sûr) que j’ai revendue un an après. Puis j’ai beaucoup aimé ma 525 E12, dessinée elle aussi par Paul Bracq et avec ce moteur six cylindres M30 coiffé d’un gros carburateur 4 corps à la sonorité envoûtante.

Bref mes BMW préférées sont sans conteste l’E21, l’E12, l’E24 et l’E23, celles qui m’ont fait rêver quand j’étais gosse. Aujourd'hui je me dis que c’est un immense privilège d’avoir conservé cette 323i, parce que franchement, y’à rien à faire, je ne m’en lasse pas et c’est un pur bonheur chaque fois que j’en prend le volant !

Ah, la fameuse rencontre de Nico "MrSw" avec RO201EX lors d'une rencontre dominicale du château de Vincennes mérite d'être contée pour rester dans les mémoires !!!

Pour les moins vieux, situons les choses ainsi : notre ancien Boss, RO201EX était (et restera probablement à tout jamais) un ultra fanatique du respect absolu de l'origine (enfin, sur les autos des autres, hein ;-) ) qui connaît ABSOLUMENT TOUT par cœur sur l'E21 ; un véritable phénomène - que dis-je : à ce niveau de d'Anorakité, c'est une bête de foire !...

Bref, notre Nico débarque avec sa splendide 323i Balticblau Metallic, immaculée.
Pour un fêlé comme RO, une année-modèle 1980 se repère assez vite car elle mélange des spécificités 79 ET 80 (comme ma Kashmir, par exemple).

Ça rate pas : notre Nico se fait donc tomber dessus par super-Olivier qui lui dit à peine bonjour tout en le sommant d'ouvrir séance tenante son capot pour lever le doute sur la présence du nouveau ou de l'ancien modèle de boitier d'allumage.

Surprise du Nico qui, bon caractère oblige, s'exécute de bonne grâce, tout précisant que son auto n'a que très peu de kilomètres et est toute préservée.

Et vous savez quoi ?
Ben mon RO ne le croit pas, au motif qu'un écrou (je ne me souviens plus duquel) ne serait pas d'origine BMW !!!
Hilarité générale de l'assemblée qui se doutait bien que le RO trouverait bien un truc à redire et circonspection polie de MrSw face à ce bien curieux personnage.

Comme disait l'autre, "ça surprend un peu au départ, et puis on finit par s'habituer".

Il faut croire que Nico n'en a pas conservé grief puisqu'il est toujours là aujourd'hui : chapeau l'artiste !!!

Tego

(PS : moi qui connaît un peu ses autres autos, j'avoue un petit faible pour sa superbe Giulietta)

Oui, la rencontre avec RO201EX a été épique. Il n'y a pas eu de bonjour de circonstance.
"14000 km j'y crois pas, ouvre le capot".. En voyant mes durites du Kjet encore jaune pastel, "14000 c'est possible". "mais ça c'est pas du BM, c'est pas d'origine... "
Belle entrée en matière pour convaincre un propriétaire de E21 d'entrer dans le forum "Atelier E21", aujourd'hui fermé.

Tout un poème ce RO !

Quand je suis arrivé sur le forum, il y avait d'autres piliers très actifs et incontournables : Tof85 en faisait partie.

Son parcours automobilistique mais aussi sa modération a souvent été le ciment sans lequel le Club ne serait pas né. On lui doit aussi (entreS autreS les premières cartes de membre et la renaissance du forum du Club. 3 fois rien, donc.)

Et puis il a toujours eu le chic de débusquer des perles d'auto : le souvenir de sa Série 5 E12 ou de sa 1307 restent des musts !

Tout comme notre première rencontre "pour de vrai" et son accueil sans pareil alors que finalement nous n'étions que des relations de forum :

Tof : je ne remets pas la main sur le photos que nous avions faites : tu les aurais encore ???

En revanche, j'ai retrouvé ceci, qui montre bien à quel point le Tof est piquouzé E21 et a toujours beaucoup fait pour la promotion de la E21 :





Tego

Juste une précision, la couleur de ma 323 est Stratosblau Metallic..

Ah mais oui, mince : j'ai parfois tendance à parler en 02/E3/E9 pré-Bracq plus qu'en E21 : désolé...


Tego

Tant que c'est pas gris/bleu (il se reconnaitre peut-être) style saphirblau ou couleur apprêt (alpinweiss)...

En 2024, je me fais encore pleins de copains

Tego a écrit:

Tof : je ne remets pas la main sur le photos que nous avions faites : tu les aurais encore ???

Il a fallu faire un peu d'exploration mais en voici 3. Si tu veux les originales en grand format par mail, n'hésites pas !

Et juste en passant la E12. Un jour peut-être j'y reviendrai...

Salut camarades bagnolards!...

Bien...à la demande générale des tauliers, à mon tour pour la page de prose, à vous occuper sainement une fin de dimanche après-midi à la météo chagrine...
Les enfants, asseyez vous sagement en cercle devant la cheminée, Teuton va vous conter ses aventures octanisées...

La mécanique et l'automobile sont dans mes gènes, petit fils de garagiste, je suis béhèmiste depuis toujours, initié par un oncle agent de la marque pendant les années terribles (70's - 80's)
A jamais fidèle à la 323i e21 depuis ce jour béni d'obtention du carton rose où mon père me tendis les clefs de la sienne, fierté de sa carrière de gentleman driver, accompagné d'un définitif:
- "Tiens...régale toi, mais attention...tu casses, tu payes!..."

C'est donc à partir de ce moment là que j'appris vraiment à conduire sur les joyeuses routes franc comtoises de ma naissance...
Et pour ce qui est de formater un postérieur aux transferts de masse et amorce de survirage, autant vous dire que ces routes là n'ont pas leurs pareilles!...
J'ai un souvenir ému du soir de Noël 1986...après les volailles et bûches de rigueur, le bienveillant (inconscient?!) paternel me confia la bavaroise pour rejoindre ma fiancée d'alors...C'était un temps ou les hivers en étaient des vrais et les routes haut-saônoises glacées et polies comme des miroirs...Sur le retour au petit matin, j'eus une pensée blasée pour les artistes pailletés d'Holliday On Ice...Petits joueurs!...
Ce fût le plus beau cadeau de Noël de mon père!...

La béhème, le papa, ça l'avait cueilli des années plus tôt dans les 70's, le jour ou un voisin revint au bercail au volant d'une 2002 tii orange Inka...le must du moment!...lors de l'essai de l'engin auquel le voisin nous convia, mon géniteur conclut par: "Fiston, un de ces jours il me faudra une béhème!"...et mini Teuton de faire des rêves psychédéliques où des squales oranges traçaient des volutes parfaites noires-bitume sur fond de hululement caoutchouteux!...
Dans la foulée, le tonton garagiste s'offrit une 520i E12 brasilbraun...piqure de rappel pour le daron et le tonton de prendre sur le champ le panonceau BMW...  
Fatalement, et fort heureusement, une 323i saphirblau ne tarda pas à rejoindre le garage familial pour remplacer la Peugeot 505 STI qui l'occupait jusque là...

Et le Teuton de prendre son mal en patience à briquer et vénérer l'engin, passager enthousiaste des descentes estivales sur la côte d'azur à dévorer goulument la file de gauche des "Französische Autobahnen"...
Jusqu'au jour heureux ou je pus enfin me saouler à mon tour des talents de cette mécanique attachante, à la fois feutrée et ronde au bas du compte tour, sur le gras du couple, mais aussi virulente et hurlante telle les cuivres de Wagner sur la charge des Walkyries quand l'aiguille se jette vers la boîte à gant...
Ce comportement de jeune chien (braque allemand, bien sûr...) de chasse, la truffe et le train avant vissé à la trajectoire et le train arrière qui bat la campagne joyeusement tout à l'enthousiasme de lâcher la bride à la puissance!...
Voilà comment on devient accro!...A vie!...Et c'est contagieux!...

Voilà bientôt dix sept ans que je profite des magnifiques routes occitanes au volant d'un exemplaire jumeau de celui de mes jeunes années de permis acquis dans le coin avec une histoire sympathique et une patine qui fait la jalousie (ainsi que sa couleur tellement 80's) des ayatollahs de la restauration à l'américaine (aux conduits de K-JECTRONIC jaunis près...) qui traînent par ici, dans notre sud ouest et sur ce forum...
Depuis, un fier et jeune héritier de cette passion transgénérationnelle m'accompagne dans mes virées transgressives et dans le souvenir de son grand père sur les genoux duquel, dès trois ans, il manœuvrait la teutonne sur le grand prix de l'allée du garage...
Mais ceci est une autre histoire, que le jeune padawan écrira bientôt à son tour...

Allez les enfants, on se lave les mains et on passe à table...la suite des aventures, une autre fois...
Teuton Flingueur vous souhaite une bonne soirée...

page de prose...

Pour les courageux qui seraient arrivés au bout de leur page de lecture...une image en récompense...

Hello les amis,
Ah, l'ami Teuton, ta prose "audiaresque" nous avait tant manqué : un régal pour l'esprit et les yeux !
Avec sa jupe longue, ses jantes résille, son becquet canaille, ce gris métal tellement smart qu'on a aussitôt envie de secouer son attitude bourgeoise, on comprend fort bien que tu n'aies nulle envie de te séparer de pareil bolide.
Merci aussi à Tof pour les photos de nos deux E21, entre l'acquisition et la restauration de Miss Kashmir, qui portait encore les stigmates de sa vie parisienne et à laquelle j'avais illico imposé un roadtrip mémorable dans le grand ouest, qui m'avait permis de faire le tour de ce qu'il y avait à (par)faire pour lui rendre toute sa gloire.
Je suis preneur des clichés HD, bien sur : MP pour le mail.
Et puis il nous manquerait encore a prose de quelques autres tenanciers de la boutique pour la postérité : ils se reconnaîtront et je gage que nous allons encore nous régaler.
Messieurs, à vos claviers !!!
Tego

La plume de Teuton Flingueur manquait à ce forum et manque toujours au club.
J'espère pouvoir te revoir cette année...

Connue mais toujours très sympa, l'histoire du Teuton (Fred pour les initiés).

Bon, pas vraiment occitan en terme de phrasé mais bien toujours bien "argumenté" à la sauce Teuton.

Bon pour le véhicule, la particularité réside dans les "deux cannes à pèche" situées sur l'arrière (radio et CB de mémoire) mais aussi d'une couleur bizarre (grise mais bleue hihiih). Inutile de ressortir le véhicule de gendarme, Fred

Ah, oui....merci de me la rappeler celle là, je l'avais oubliée...
Si tu insistes je vais bien la retrouver!...

L'avantage des deux "Cannes à pêche" c'est que ça distrait ceux qui essaient (en vain) de te coller au train...
Étape 1: manifester ses intentions aux "pilotes" amateurs...
Étape 2: offrir aux présomptueux la meilleure vue à leur portée...


...Cours après moi, gendarme!...

C'est bon, ça flingue !!!!

I'm back!...

Sympa comme thème, je me lance à mon tour.

Je me suis d'ailleurs souvent demandé si jamais mon paternel avait opté pour des mercos quand j'étais petit, est ce que j'aurais attrapé le virus mercos ou bien je me serais quand même rendu compte que la calandre en haricot y'a que ça de vrai ?!?
Bref, tout a commencé avec la 520 E28 dans un gris peut être teinté de vert (mais pas resedagrün) ph1 que mon père s'est offert quand ses autos de fonctions commençaient à devenir des seat. Intérieur tissus à l'odeur si particulière, encore plus particulière quand on vomit dedans, cette voiture rencontre un franc succès auprès de la génération des demi-portions que nous sommes.
Quand chrai grand, j'aurais une bmbouvé comme dit mon frangin. L'E21, je me rappelle en avoir croisé une pas loin de l'école primaire, trouver sa bouille mythique et j'ai du stocker l'information sur un coin de disque dur pour plus tard.
Entre temps dans le garage familial, le M20B20 se mue en M30B28 anthrazit (mais on aime toujours autant vomir dedans), puis en 530 E34 V8 qui finit en miettes sur l'autoroute. C'est une asthmatique 523 e39 traurigschwartz (c'est pas une vraie couleur) qui la remplace, puis un X3.
Entre temps, une petite 318i E30 ph2 venue d'Allemagne nous rejoint et fera office de seconde voiture. Et cette auto deviendra ma première voiture après le permis. Les 90 canassons ne sont pas des foudres de guerre mais l'auto est agréable, spacieuse, stable sauf sous la pluie en virage quand on n'a pas encore bien compris le concept de propulsion. Bref j'adore. Et la E30 a une bouille d'enfer, ce design est vraiment très abouti.
Une occasion inratable se présente et je troque ma fidèle monture pour une 911, la E30 échoit à mon petit frère. Mais la e21 rangée au fin fond de ma mémoire remonte gentiment à la surface. Je me persuade ensuite que la 911, c'est pas une voiture de tous les jours (et puis je lui mets un paquet de bornes au passage), qu'il me faut une daily E21. Et je me décide à franchir le pas en 2010. Mon cahier des charges ? Un 6 enligne ou rien (#snobisme) et pas trop cher ! A l'époque, une E21 ça vaut que dalle : une 320 c'est 2500, une 323 c'est à peine 2000 de plus. Je fais le rat (quel c...n, mais quel c...n !) et jette mon dévolu sur celle qui est toujours la mienne (même si je me dis à présent qu'il faudrait peut-être la vendre) : une 320 phase 2 züpressengrün, phares jeunes ( ), interieur pergament, 120 000km et des jantes tôle (que je remplacerai bien vite par des jantes à bâtons grâce à un membre du forum). Elle a 28 ans, moi 27. Elle vit dans l'Allier, (et pas moi), c'est une dame qui s'en sert mais elle prend de l'âge et la direction non-assistée commence à devenir handicapante. Elle tourne rond (enfin elle a l'air, je suis loin d'être un expert surtout à l'époque) et la ramène par voie routière, fier comme un "bar tabac" (ou un Artaban peut-être...). A son volant je retrouve mes sensations d'E30tiste repenti dans ce cockpit bm, avec toutefois une tenue de route un peu plus vintage, on va pas se mentir. Un fantasme de plus en moins ! La case est cochée.
Ca fait donc 14 ans que je l'ai, elle titre 250 000km à présent. Elle m'aura accompagné un peu partout : demande en mariage, ramenage du premier enfant après la maternité, enduré 2 cartons, survécu à une inondation, une fêlure de culasse, une casse de pignon de 5 mais reste, somme toute, assez fidèle au poste ! Enfin tant que des mécanos compétents la bichonnent et ça devient de plus en plus rare...
Bref, je me suis assez rapidement inscrit sur l'atelier E21, ai moi aussi rencontré l'incroyable Olivier et plein d'autres gens sympas et dingues d'E21 que j'ai notamment croisés à Valençay et la passion continue !
La prochaine, ce sera peut-être une E24 quand même...

Voilà comment j'ai tombé dedans !

et la voilà elle aussi avec la copine vendéenne !

Merci pour ce récit imagé Lavotchkine...
Ces autos ont le talent ultime de se rendre tellement attachantes!...je n'hésite pas à dire qu'elles sont quasiment un membre de la famille...